COPENHAGUE, 17 juin 2013 (ENG | RUS | TR) – Ce mois-ci, plus de 250 parlementaires de l'hémisphère nord se réuniront à Istanbul a l'occasion de la Session annuelle de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE. Ils seront nombreux à chercher à adresser un message collectif aux Nations Unies quant à la nécessite d'une réaction internationale face à la crise syrienne.
Cinquante-huit parlementaires de 17 pays se sont porté coauteurs de la résolution sur la Syrie présentée par Emin Önen (Turquie). Celle-ci exhorte la communauté internationale, et en parti-culier le Conseil de Sécurité de l'ONU, à mener « une action décisive et urgente » en vue de s'acquitter de ses principales responsabilités en matière de sauvegarde de la paix, de la sécurité et de la stabilité au plan international et régional.
Selon Mr. Önen, « une prise de conscience de la communauté internationale est nécessaire après deux ans de guerre a notre frontière méridionale. Il nous faut désormais prendre des mesures ri-goureuses pour mettre un terme à la violence et apporter une aide significative aux pays, tels que la Turquie, qui ont accueilli des centaines de milliers de réfugiés Syriens depuis le début du con-flit. »
La résolution soutient les appels répétés lancés par les Nations Unies au régime de Bachar al-Assad pour qu'une Mission d'établissement des faits des Nations Unies ait, sans délai et sans conditions préalables, un accès illimité à la Syrie pour enquêter sur l'utilisation présumée d'armes chimiques.
Le texte souligne également que, depuis le début de la crise, les droits de l'homme et les libertés fondamentales ont été violés de manière flagrante en Syrie et que la politique du régime a fait au moins 100.000 morts, plus de 4 millions de déplacés internes et 1,5 millions de réfugiés syriens cherchant refuge principalement en Turquie, en Jordanie, au Liban, en Iraq et en Egypte.
La résolution réaffirme l'engagement pris par la communauté internationale d'assurer une transition politique conduite par la Syrie vers un système démocratique, et fait valoir qu'en l'absence d'une transition politique durable conformément aux aspirations légitimes du people syrien, l'extrémisme et le radicalisme s'enracineraient plus profondément dans le pays. Si elle est adoptée, elle souscrira à la Déclaration d'Istanbul adoptée par l'Assemblée parlementaire de l'OSCE sur le façonnement des politiques mises en œuvre au niveau de la région de l'OSCE et au niveau national.
La Session annuelle d'Istanbul, y compris les débats en commissions et les votes, est ouverte à la presse et au public. Pour plus d'informations, cliquez ici.
L'Assemblée parlementaire de l'OSCE est constituée de 323 parlementaires de 57 pays d'Europe, d'Asie centrale et d'Amérique du Nord. L'Assemblée constitue un forum pour la diplomatie parlementaire, observe les élections, et renforce la coopération internationale afin de tenir les engagements pris en termes de politique, de sécurité, d'environnement et de questions des droits de l'homme.