COPENHAGUE, 18 juin 2013 (ENG | RUS | TR)— A l'occasion du plus grand rassemblement international de parlementaires avant la Conférence des Parties CdP19 sur le climat, l'Assemblée parlementaire de l'OSCE examinera une résolution appelant à établir des limites contraignantes pour les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de nouveaux frais pour rendre plus coûteuse la spéculation boursière à court terme.
Le projet de résolution cherche à inverser les mesures d'austérité décidées en Europe, affirmant que les coupes dans les dépenses « n'ont pas eu l'impact positif attendu sur le redressement général de l'économie. »
« Nous avons besoin de politiques économiques qui renforcent la cohésion sociale et non de coupes supplémentaires dans les dépenses qui nous en éloignent », a affirmé Doris Barnett (Allemagne), Rapporteur de la Commission générale des affaires économiques, de la science, de la technologie et de l'environnement et auteur de la résolution. « Nous avons besoin de dépenser de l'argent pour stimuler notre économie. »
Sur le plan environnemental, le texte demande aux États d'agir lors de la Conférence des Parties CdP19 à Varsovie en novembre pour remédier au changement climatique en établissant des limites contraignantes sur les émissions de GES.
« Les questions énergétiques peuvent et doivent être une des forces unificatrices à travers notre région », a déclaré Roza Aknazarova (Kirgizistan), la Présidente de la Commission. « Cette résolution répond aux attentes de nos citoyens : nous avons besoin de véritables actions sur des problèmes aussi vitaux pour la santé de notre planète. »
Le texte prie instamment les gouvernements de coopérer pour protéger l'approvisionnement en eau en tant que préalable au progrès économique et social. Il met également l'accent sur les villes afin d'accroitre drastiquement les investissements pour remédier au changement climatique et assurer la qualité de vie de la population, et recommande l'adoption de taxes sur les transactions financières, en particulier le trading haute fréquence, pour rendre la spéculation boursière à court terme plus coûteuse.
La résolution sera examinée afin d'être inclue dans la Déclaration d'Istanbul de l'Assemblée, qui aide à façonner à la fois les politiques nationales et celles mises en œuvre au niveau de la région de l'OSCE. Les projets de résolution et la Déclaration seront soumis au vote des parlementaires de plus de 50 pays lors la session annuelle de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE à Istanbul. La Session annuelle, y compris les débats en commissions et les votes, est ouverte à la presse et au public. La session se déroulera du 29 juin au 3 juillet.
L'Assemblée parlementaire de l'OSCE est constituée de 323 parlementaires de 57 pays d'Europe, d'Asie centrale et d'Amérique du Nord. L'Assemblée constitue un forum pour la diplomatie parlementaire, observe les élections, et renforce la coopération internationale afin de tenir les engagements pris en termes de politique, de sécurité, d'environnement et de questions des droits de l'homme.